Qu'est-ce que la fable des abeilles ?

La Fable des abeilles ou Le Vrai Voltaire est une œuvre littéraire écrite par Bernard de Mandeville au début du XVIIIe siècle.

Publiée pour la première fois en 1705 sous le titre "The Grumbling Hive", cette fable a été élargie et développée dans une édition ultérieure intitulée "The Fable of the Bees: or Private Vices, Public Benefits" en 1714.

La Fable des abeilles raconte l'histoire d'une colonie d'abeilles vivant dans une ruche prospère mais apparentée à une société humaine. Mandeville utilise l'image des abeilles pour critiquer les moralistes et théories économiques de son époque.

L'ouvrage expose une idée controversée selon laquelle les vices individuels et égoïstes peuvent conduire au bien collectif. Mandeville soutient que les comportements moraux ne sont pas innés, mais résultent plutôt d'une construction sociale ; il affirme que les hommes sont motivés par l'intérêt personnel et la recherche de plaisir.

La première partie de la Fable des abeilles décrit le fonctionnement de la ruche, où les abeilles se comportent de manière égoïste, égoïste et trompeuse. Cependant, cela mène à une société florissante où les artisans, les commerçants et les marchands prospèrent.

Dans la seconde partie de l'ouvrage, Mandeville explore les conséquences de l'introduction de la vertu, de l'honneur et de la morale dans la ruche. Selon lui, ces valeurs entraînent une division sociale, une corruption et une diminution du commerce et de l'économie.

La Fable des abeilles a suscité de vives polémiques à l'époque. Elle a été critiquée pour son immoralité perçue et pour son affirmation selon laquelle les vices peuvent être bénéfiques pour la société. Cependant, l'ouvrage a également été salué par certains philosophes comme Adam Smith et Denis Diderot pour son analyse critique de la morale et ses réflexions sur l'économie et la société.

En conclusion, la Fable des abeilles de Bernard de Mandeville est une œuvre controversée qui met en garde contre les conséquences de la moralité excessive et soutient que les actions égoïstes peuvent en réalité contribuer au bien-être collectif.

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